L’auteur du texte s’appuie sur le récit de Samuel Eto’o Fils lui-même, dont il faut remarquer qu’il s’est beaucoup investi dans des actions d’aide aux jeunes Camerounais à travers la Fondation Samuel Eto’o. Si son autobiographie a valeur d’exemple, elle n’a rien d’une hagiographie. Elle relate avec beaucoup de simplicité le parcours d’Eto’o, avec des notations très authentiques sur la psychologie enfantine. Elle ne masque pas les difficultés qu’il a rencontrées : le premier voyage qui est un échec, le mauvais accueil à ses débuts en Espagne. On n’y trouve cependant pas d’avertissement explicite sur les pièges plus dangereux qui peuvent attendre les jeunes footballeurs africains qui rêvent de gloire. Le récit est parsemé de notations savoureuses, comme le triomphe de la maman du champion et la jalousie des voisines. Les illustrations sont sympathiques, mais pour se régaler d’images sportives, il vaut mieux bien sûr se reporter aux bandes dessinées. Ce petit livre chaleureux s’adresse à des enfants plus jeunes, et peut-être à un public plus large que les seuls petits garçons fans de foot, puisque c’est l’itinéraire personnel du héros qui est mis en avant.