Auteur: Olympe BHELY-QUENUM Edition: Benin livres Pages: 152
Au regard de tous ces témoignages servis dans un français accessible, le patriarche de la plume béninoise vient fouetter les mauvais comportements et la gouvernance opaque qui règnent en maître dans les arcanes de certains chefs d’Etat africains. Ce texte, à n’en point douter, tire à boulets rouges sur les tares de la colonisation sous une description prémonitoire de la mort du guide Fiacre Gbédji. Ce dernier assassiné, le 1er mai 2019, par les djihadistes dans le parc de la Pendjari. Disponible depuis 2013, le manuscrit du tout nouveau roman de Olympe Bhêly-Quenum a essuyé le refus de deux maisons d’édition parisiennes, notamment Gallimard. Lisons un extrait de la lettre de l’écrivain rapportée par les éditions Bénin livres sur sa quatrième de couverture : « Un des auteurs du collectif « Pour Nelson Mandela », je voudrais attirer votre propre attention sur un manuscrit de 2013 retrouvé dans mes archives qu’un doctorant de Tel Aviv venu consulter. Relu sans y apporter la moindre modification, j’ai décidé qu’il ne soit pas œuvre à titre posthume ».
« La Danse du Grand Prêtre » est une nécromancie, un texte qui viole la tranquillité des hommes politiques et qui tend ses bras consolateurs aux opprimés. Dans un style châtié et fourni, le bouquin, comme le dit l’écrivain, est l’Afrique des pourfendeurs. Dans ce livre, c’est une inspiration révélatrice d’une Afrique déséquilibrée fissurée par des comportements grégaires et machiavéliques. L’écrivain Olympe Bhêly-Quenum, l’un des pères de la littérature béninoise, a eu le mérite de prévenir sans pour autant advenir l’avenir.
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